À propos du changement d'année et du nom «Sylvestre»

Dans l'Antiquité, la date du Nouvel An variait constamment. Mais le changement d'année, avec sa symbolique particulière, a été célébré très tôt. Selon la conception du monde, on pensait au retour du printemps, au nouveau départ ainsi qu'à l'éternité, on se souhaitait bonne chance pour l'année à venir et on s'échangeait des cadeaux. Le feu d'artifice, quant à lui, remonte aux traditions des Germains. Ils faisaient beaucoup de bruit la nuit du nouvel an, non pas pour saluer la nouvelle année, mais parce qu'ils craignaient l'obscurité et les mauvais esprits. Pour les chasser, ils faisaient du bruit et allumaient des roues en bois. Cette coutume rappelle un peu notre feu d'artifice du Nouvel An actuel.

Même si le nom (réveillon de la Saint-Sylvestre) laisse supposer une origine ecclésiastique, la Saint-Sylvestre est et a toujours été une fête laïque. Pendant longtemps, l’Église de Rome a même combattu les festivités des citoyens qui dansaient, mangeaient et buvaient à la fin de l'année comme aucun autre jour de l'an. Elle a tenté de faire du 1er janvier un jour de pénitence et de jeûne - dans l'espoir d'inciter la population à se rendre à la messe, mais sans succès. La fête était trop populaire. Tellement populaire qu'elle a provoqué de vives tensions au sein des familles, car elle était polarisée. Mais dans l'ensemble, les gens ont continué à faire la fête, et ils l'ont fait avec exubérance et joie - jusqu'à aujourd'hui.

La dénomination «réveillon de la Saint-Sylvestre» pour le 31 décembre remonte à l'année 1582. À cette époque, la réforme du calendrier grégorien a déplacé le dernier jour de l'année du 24 décembre au 31 décembre. Comme l'ancien évêque de Rome, Saint Sylvestre Ier, était mort le 31 décembre, on donna à ce jour le nom de Saint-Sylvestre. Depuis, sa fête a été associée aux festivités de fin d'année. Dans d'autres pays, le dernier jour de l'année est également appelé Jour de la vieille année, Vieille nuit ou Veille du Nouvel An.